Sport, nature et images dans les Alpes

Mon 1er enduro

Pour preparer les paillons, au lieu de faire des randos comme tous les week-ends, il y a aussi l’Enduro des Portes du Mercantour qui convient tres bien car le premier jour est plutot physique. Je me suis donc inscrit avec quelques collegues de l’ASCVTT a cette epreuve qui avait lieu le week-end des 3 & 4 Septembre.

Une petite reco le Mercredi et ensuite viens le week-end et le départ pour l’épreuve. On se retrouve à 4 du club. A Guillaumes, il y a plein de gens et de vélos. On récupère nos plaques, et je manque de rater mon départ pour la liaison1. Je me retrouve avec 2 personnes que je ne connais pas et que je ne verrai que pendant les liaisons :razz:. Liaison 1 en mode tranquillou sans trainer avec un jeune qui roule en national XC alors on traine pas 🙂
Après 1h15 de montée, je suis dans l’aire de départ. L’organisation a prévu 1h50 de temps de liaison alors j’ai le temps, de manger, faire quelques photos de m’équiper. Je n’ai aucun attente de cet enduro et aucune appréhension au départ. 3, 2, 1, c’est parti, mes 2 compagnons partent comme des balles. Quant à moi, je pars dans un bon rythme (plus rapide qu’en rando, ca c’est sur). Peut-etre un poil trop vite car je tente de passer par dessus des blocs où je slalomais Mercredi lors de la Reco alors c’est assez violent pour les roues et mes pneus mais ca passe (pour le moment). Je manque de m’en prendre une un peu plus loin (pourtant j’avais remarqué ce passage lors de la reco). Il y a une petite cassure que je saute mais juste après la réception il y a un gros trou a quelques centimètres du sentier et évidemment je passe à moitié dedans. Je chute pas mais je suis arrêté net. Je repars, ca relance alors je donne. J’apercois même un mec de ma ligne au loin, ca me donne du baume au coeur alors je continue à appuyer sur les pédales et à cracher mes poumons tant que ca monte. Arrive les épingles en sous bois, au début je passe beaucoup mieux que le Mercredi mais arrive un moment où plus rien ne passe sans comprendre trop pour quoi!!! Je perds l’avant à chaque épingle, je me dis que je dois déjà être fatigué et que je mets trop de poids sur l’avant en entrée d’épingle. Au bout d’un moment je comprends; je perds de l’air à l’avant. Je m’arrête, mon pneu est tout mou. J’ai un moment d’hésitation. Je continue ou je m’occupe de mon pneu?
Je me souviens plus trop où j’en suis dans la spéciale? Je sais que j’ai fait plus de la moitié, c’est tout. Je perds du temps à tergiverser et je repars, mauvais choix. Je ne peux plus avancer dans les virages. Arrive un bout droit, j’essaie d’alléger un max l’avant mais d’un coup mon pneu déjante et je file tout droit le temps de m’arrêter. Plus le choix, je dois réparer. Malheureusement, le sentier à cet endroit n’est pas large, je dois enlever la roue avant et mettre mon bike dans le fossé pour pas trop gêner. J’essaie de voir si je peux juste regonfler car je ne vois pas de bulle de préventif. Je commence à pomper après qu’un troupeau me soit passer devant. Quelques secondes plus tard, j’entends des cris. Je me retourne, un mec s’est viandé dans le fossé, je vais voir, il s’est déboité l’épaule. Je l’aide a sortir son casque, je fous son vélo sur le talus pour pas gêner les autres concurrents. Il veut remonter, je lui tends la main, au moment où il veut la prendre, il bouge involontairement son épaule endolori qui se ré-emboite, il crie une nouvelle fois mais il semble ensuite soulager que ce soit remis en place.

Je retourne à ma roue. Je finis par refaire l’étanchéité après quelques essais infructueux. Je gonfle, je gonfle mais je veux partir vite alors je pars sous gonflé. Mal m’en a pris car du coup je peux pas aller à mon rythme de peur de remettre ca. Un pote du club me double, j’essaie de suivre mais j’ai trop peur de déjanter à nouveau. Je finis enfin la spéciale en ayant perdu un bon bout de temps.

Je vérifie le pneu avant, ca va, je gonfle à 3 bars pour être sur. Avec tout ce temps perdu, je suis limite pour faire la liaison 2. Je pars, et je vois un autre pote qui a perdu une pièce de fixation de la manivelle au pédalier. Pour lui c’est fini.

Je monte a bon rythme (plus de 160 bpm) pour récupérer le temps perdu et j’arrive au départ de la spé2 avec 10 minutes d’avance. Ouf, j’ai le temps de grignoter. Le temps tourne au gris sombre mais c’est encore sec.
On se met en ligne avec les 2 mêmes riders et c’est parti pour les terres grises. Ils partent encore très vite. Arrive le premier « mur » et le saut, j’arrive juste derrière les 2 autres et je vois rien avec toute la poussière qu’ils soulèvent. Du coup je laisse un peu de marge avant d’entamer ce raidillon, hop ca passe mais maintenant ils sont loin. Je suis pas dans mon rythme habituel et je suis pas très fluide mais je dois pas être trop mal. Je décide tout de même de me mettre à mon rythme où je suis confortable et je sais pas si c’est efficace mais en tout cas je prend beaucoup de plaisir. Arrive le deuxième raidillon (le plus gros), des mecs de l’orga sont là pour nous dire de faire gaffe, ca me trouble car c’est pas censé être dangereux alors pourquoi ils disent ca?? Du coup je flippe, je freine un peu trop avant le « drop », je me rend compte qu’il est en bien plus mauvais état que Mercredi, je freine encore à en faire glisser l’arrière, je vélo se met légèrement de travers, et du coup, je balise et refuse d’y aller (quel con). Je prends donc l’échappatoire qui est une galère à passer avec un virage à la con dedans. Je suis très décu mais je continue. Le reste se passe super bien, je me sens bien surtout à la fin dans les « S » finaux avec les gens qui regardent et encouragent, je monte haut sur les walls, j’ai la banane. Fin de la spé 2. Le ravito nous attend, je commence à me remémorer mon refus du raidillon et la déception prend le pas (j’suis qu’une merde).

On repart pour la liaison 3. La pluie commence légèrement à tomber. Comme la liaison 2 et la liaison 3 ont un gros tronçon commun, je me retrouve au milieu des top riders (Golay, Cure, …). Je les suis jusqu’au départ de la spé2. Je décide ensuite d’embrayer car je suis aussi là pour me faire mal aux jambes. J’arrive à la spé 3 avec pas mal d’avance, je vais un peu le regretter car la pluie est de plus en plus forte et il fait froid quand on attend. La spé est très courte mais plutôt sympa. Petite déception, on nous a dit de faire extrêmement gaffe à un moment car il y a du gaz. Ce moment arrive, les bénévoles me préviennent alors je freine. Je vais passer au ralenti toute cette section qui est pourtant large et où j’aurais pu passer beaucoup plus vite. Peu importe, au moins dans cette spé je me fais pas doubler mais c’est juste :razz:.

En bas, la pluie a cessé, je retire mon kway, pour ce qu’on nous annonce comme une liaison galère jusqu’au départ de la spé4. Je commence par porter, je passe tout le monde qui a l’air de souffrir. Ensuite, la pente est un peu moins forte alors je remonte sur le vélo. J’irai comme ca jusqu’au départ sous le regard incrédule de certains concurrents épuisés (bon c’est vrai que je m’emploie bien comme il faut pour monter à vélo mais c’est faisable). Le temps de liaison est de 1h (si je me souviens bien), j’arrive à la spé4 en 35 minutes. Je me pose dans l’herbe et me repose en attendant mon départ.

3, 2, 1, c’est reparti pour la dernière spé de la journée. Mes 2 compagnons filent et je descends à mon rythme tranquillou (peut-être un peu trop) mais j’ai plus trop la volonté d’attaquer. C’est rapide, les épingles sont piégeuses car très sableuses, je passe pas très vite. Je me fait passer par une fusée comme a chaque speciale ou presque (c’est impresionnant). Au fur et a mesure, les freins durcissent, c’est de plus en plus dur pour moi mais je continue d’autant que plus je m’approche de l’arrivée, plus il y a des spectateurs. Je rate d’un rien la dernière épingle et je finis la spé avec 2 mecs qui déboulent juste derrière moi.

Retour à Guillaumes, je retrouve mes collègues de l’ASC, je nettoie sommairement le vélo et on prend la direction de Valberg et du gite qu’on a reserve.
Douche, Resto, Dodo, on se leve vers 7h le dimanche. Le ciel est gris mais pas encore trop menacant alors on se met a esperer que la pluie annoncee depuis le debut de la semaine ne viendra pas ou plus tard. Ce sera une desilusion.

8h30, on va chercher nos horaires de depart, la pluie commence a tomber, ils annulent une speciale a cause de la meteo. On commence la liaison vers un sommet de la station de Valberg alors que la pluie s’intensifie. J’ai pas trop de souffle aujourd’hui mais je m’accroche a tout pedaler quand beaucoup pousse.

Depart de la spe 6 (la 5 est annullee), je fais le allshot de ma ligne de depart a ma grande surprise. J’ai pas precise mais le dimanche, on part avec des personnes qui nous entourent au classement et comme j’ai perdu du temps dans la spe1 vendredi, je suis avec des gens qui roulent un tout petit peu moins vite que moi et bah ca fait plaisir :mrgreen:.

Je fais meme rapidement le trou dans l’herbe de la zone de depart, rapidement je vois des gens un peu plus bas qui ont l’air de galerer, mais ca me donne du baume au coeur de les rattrapper si vite. Mais effectivement quand j’arrive a leur hauteur je debarque dans un sentier de boue, ca gliiiissssseeee.
Au debut, je passe encore en bequillant sur les travers, puis viennent des lacets et epingles dans la pente. Certaines du cote gauche, je les tente avec le pieds gauche comme appuie mais a droite j’essaie pas. Je descends du velo, fait quelques pas, me pete la gueule et glisse sur 2m. Je vois un concurrent arriver. Je me releve rapidement pour aller degager mon velo de la trajectoire, au moment de soulever le velo, je me re-pete la gueule et finalement le velo et le pilote seront au milieu de la traj quand il arrivera.

Je debarque sur un plateau herbeux et je peux enfin lacher les watts, je rattrape des concurrents juste avant de rentrer dans la foret. Ils me ralentissent mais quand ils voient que j’arrive a passer quelques epingles, ils me laisseront passer. La fin de la spe est super ludique mais je me retrouve ensuite derriere une feminine qui ne me laissera pas passer jusqu’au bout (en meme temps j’ai rien demande – bon dans l’histoire j’ai du perdre 10-15 secondes). Fin de la spe6, retour a Valberg par la piste. Ravito rapido. Vite le telesiege tourne, on y va au cas ou il le ferme si l’orage arrive.

Evidemment, je suis a peine assis sur le siege que la pluie redouble d’intensite. En plus elle est bien froide, ca rentre par mon casque, degouline dans mon cou, longe tout le haut du corps et passe ensuite dans le short. Autant dire qu’en haut je suis detrempe. Il nous reste encore 1h30 a attendre sous la pluie mais heureusement qu’ on va nous ouvrir le local technique du telesiege pour qu’on puisse s’abriter et se « rechauffer ».

C’est ensuite reparti pour une liaison sous la flotte, a la limite maintenant on s’en fout on est trempe mais c’est le froid le plus genant et j’ai le ventre tout retourne. Depart de la spe, une des personnes de ma ligne part fort, je suis mais au bout d’un moment elle coince et je passe devant (2eme all shot, c’est mon jour de gloire :mrgreen:). Je me mefie, y a des mines sur le haut du parcours (NDLR: mine = gros grain de sable espaces d’une dizaine de centimetres encres dans le sol). Quelques epingles en sous bois, je rattrape des gens. Je passe et 2 boulets de canons me deposent sur place. Y a une grosse relance par la suite, je les apercois, je me dis que je vais les rattraper mais non en fait. Je sais pas si c’est moi qui ait plus de jus ou si c’est eux qui avionnent mais je les verrai plus. Apres la relance, c’est Welcome to Gadou Land. J’essaie au debut mais je me resigne assez rapidement a tout faire a pied. Et encore c’est super difficile, je m’accroche a tout ce que je peux, je fais des pas de 12 ou 13 cm, c’est fastidieux. A 20m de l’arrivee, je vois le stand des chronometreurs et ca redevient envisageable de finir sur le velo, ce que je fais sous les applaudissements des quelques spectateurs (famille des concurrents, organisateurs, personnels des remontees mecaniques de la station).

Il est temps de retourner a la voiture. Je me rends compte que je suis assez cuit quand je peine a suivre un mec sur la piste qui remonte vers le centre de la station. J’ai peut-etre un peu trop donne Samedi mais j’etais la pour ca.

Au final, j’ai fait environ 65km (40km le samedi et 25 le dimanche pour pas loin de 3000 de D+ sur le week-end).
Je finis 146eme sur 157 finishers (ca fait pas beaucoup car y avait 300 inscrits).
Assez content du Samedi, decu du Dimanche mais c’est comme ca, je suis content d’avoir ete au bout meme si je jouais pas une place. Tres content aussi du WE avec les autres du club, on s’est bien amuse ces 2 jours. Je vais peut-etre refaire d’autres enduros meme si je sais que je n’ai pas grand espoir de finir mieux que dans le dernier tiers. Si ca me gave trop d’etre a la traine j’arreterai.

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