L’enduro des Portes du Mercantour approche et Pierre* voulait reconnaitre les spéciales connues avant de s’y pointer. La rando est proposée pour Dimanche et on se retrouve à 6 plus un guest en la personne de Guigui 😉
8h15 au pont de la Manda, le petit groupe se retrouve pour les répartitions des voitures et à 8h30 on part tous en direction de Guillaumes.
A Guillaumes, on attaque la première ascension vers Sauze par la route. Ça passe plutôt bien mais le soleil tape déjà fort. De Sauze, on se dirige vers la spe1 mais on va se tromper et arriver à un petit plateau pas du tout prévu au programme. On improvise donc un nouvel itinéraire qui redescend vers Villeneuve d’Entraunes pour enchainer avec le reste du parcours. La descente est sympatique bien qu’elle possède tout ce que je n’aime pas (surtout après ma perte de confiance depuis ma chute de la semaine dernière). Des travers étroits au bord du ravin pourtant peu prononcé, des racines, des petits dévers, bref je suis super crispé, mais heureusement qu’il y a une belle succession d’épingles en sous bois pour m’amuser. Je passe tout doucement mais je passe partout sauf 1 épingle qui me résiste même après 2 tentatives. 😡
A Villeneuve d’Entraunes, on fait le plein des sac-a-flotte à la fontaine avant de repartir à l’ascension de la piste jusqu’au plan de Bante (avant Chateauneuf d’Entraunes). Après cette montée sur piste en plein cagnard, on recherche un peu d’ombre pour manger un bout. Une fois rassasié, la sieste est tentante mais on décide de repartir pour la spé dans les terres grises.
C’est une descente que je connais depuis la rando à la cime de Chamoussillon et qui m’avait déjà séduite. Pour commencer, les autres attaquent par un raidillon suivi d’un compression et d’un saut. Je ne suis pas serein et je ne tente pas ce passage qui n’a rien d’exceptionnel mais où il faut lâcher les freins sous peine de finir en travers dans le trou. Il faut d’abord que je reprenne confiance. Ensuite, on repart à mach 12 dans les pif pafs sur les crêtes et toujours avec un grip d’enfer. C’est à ce moment que Guigui se rend compte que sa fourche ne descend plus ou très difficilement. Il fera la fin de la descente tranquillement pendant que nous passons dans des « S » au fond des marnes. C’est sympa mais il me faudra 2 tentatives pour passer « proprement ».
On rentre à Guillaumes par la route. Avec Rémy, on prend des relais avec le vent de face. On donne tout mais on arrive pas à dépasser les 35 km/h alors que ca descend. On est obligé d’arrêter pour ne pas se cramer. Je sens déjà que les crampes ne sont pas très loin. Au croisement avec la route de Sauze, on se retrouve à 3 pour remonter à Sauze pour faire la spé1 qu’on a raté le matin.
Au bout de 1km je m’aperçois que je suis à sec. J’arrive à suivre le rythme pendant un certain temps puis d’un coup j’explose pour me faire distancer par mes compagnons. On commence à entendre le tonnerre et on voit la pluie de l’autre côté de la vallée. On commence à se dire qu’on va finir tremper. Je finis tant bien que mal par arriver à Sauze, où je fais le plein d’eau mais les crampes sont vraiment proches.
On repart assez vite pour commencer la descente au sec. Au final, on ne verra pas une goutte d’eau dans cette descente. Cette spéciale a été travaillée de manière magnifique par les organisateurs de l’enduro. Le sentier est super propre. Les dangers sont bien indiqués et ailleurs on peut filer à fond sans soucis. Les virages relevés permettent de ne pas perdre de temps tout en s’amusant. On arrive ensuite à une succession d’épingles créées pour l’occasion avec des barrières anti-coupes. C’est encore super propre, la pente est faible et je peux apprendre à passer plus vite en penchant légèrement le vélo. Ces épingles finissent par se corser en se resserrant et en devenant plus pentues. Ça passe mais comme d’habitude à 0 pour moi. A la fin de ces épingles, je rejoins les autres qui m’attendaient et j’ai bien besoin de quelques minutes pour décontracter mes avant-bras et mes mains. Je finirai la spéciale assez lentement car le physique ne suit plus vraiment.
On se retrouve au Pont de Paniès pour traverser le Var et rejoindre la route. De nouveau je tente de faire de relais avec Rémy mais les crampes arrivent et je tente de tendre les jambes qui se tétanisent complètement. Je m’arrête sur le bord de la route, et il me faudra bien 3 ou 4 minutes pour récupérer l’usage de mes jambes 🙂
De retour à Guillaumes, mes 2 compagnons décident de remonter à Sauze une dernière fois pour faire la spé3. Moi, je rejoins Guigui qui m’attendait pour rentrer à la maison.
Voilà! Une grosse rando comme ca faisait un bout de temps que j’en avais pas fait. Je me rends compte que j’ai déjà perdu la forme que j’avais car les +1500m sont passés très difficilement surtout répartis sur 45km et la majorité sur route. 🙁
Mes photos sont là
En chiffre ca donne:
Distance: environ 45km
D+-: environ 1500m
One response
Si tu te sens pas en forme, il faudrait rouler plus… mais à déjà 3 randos par semaine ca va être dur de faire plus 😉 On fait les Roc’h des Mts d’Arrée fin septembre?