Pour fêter l’Armistice, on est allé rouler à la frontière Italienne sur les spéciales de l’enduro des Merveilles qui avait lieu quelques semaines auparavant à la Brigue.
On est seulement 2 à faire le long trajet et on est cueilli à froid, c’est la cas de la dire par les 5° qu’il fait au village quand on arrive.
On ne quittera les vestes que bien plus tard après avoir grimper pas mal et retrouver le soleil. Petite anecdote, on croise un 4×4 à l’arrêt sur la piste. Le gars est à plat. Impossible de retirer la roue pour mettre la galette alors on essaie de gonfler à la pompe pour qu’il puisse au moins repartir. Tel un shadok, je pompe, je pompe, rien n’y fait. Le volume du pneu est trop grand, ça va prendre énormément de temps se dit-on. Un autre 4×4 passe par là et quelle chance, ils ont un mini compresseur (sur allume-cigare).
On gonfle, on gonfle, mais rien. Je passe ma main le long du pneu et je sens un gros filet d’air. Il y a un trou de la taille de mon petit doigt. Pas étonnant qu’on arrivait pas à gonfler 🙂
On laisse le gars là, il hésite entre descendre à plat et tenter à nouveau de démonter sa roue. Mais bon, nous on est a vélo et si on veut pas rentrer à la nuit faut qu’on s’active car on a déjà perdu 45 minutes.
On finit la montée dans le bois du Pinet à bon train jusqu’au carrefour des pistes. On trouve facilement le départ de la descente (ancien sentier pointillé sur la carte). C’est une tuerie mais gare aux pertes de grip. Les épingles s’enchaînent en sous bois sur sol varié d’abord terreux puis un peu plus caillouteux mais rien de méchant pour peu qu’on maîtrise sa vitesse 🙂 .
La spéciale se finit dans le four cross du bike park. Dommage que ce soit une découverte pour moi car j’ose pas lâcher les freins pour passer les tables (dont les rampes sont plutôt pentues). Ça mériterait d’y retourner.
On remonte par la route dans la vallée du Pré puis un sentier en poussette nous mène à une piste que l’on suit jusqu’au départ de la 2ème spéciale. Au départ, on est passé côté ensoleillé alors on en profite pour casser la croûte dans un calme absolu.
Cette spéciale est aussi très bonne, il y a des petits relevés, des petites cassures de terrain. A un moment dans mon élan, je suis une trace qui devient un peu plus sale mais c’est funky aussi. Un peu plus bas, une trace bien propre rejoint notre sentier. Je me doute qu’on a du rater une bifurcation alors on remonte. On arrive dans un pré où 2 chevaux noirs immenses nous toisent à environ 50m. Ils ont les oreilles en arrière. 1 des 2 commencent à se rapprocher avec un air pas sympa. Ça motive l’autre qui s’approche aussi. Je n’aime pas ça et je file vite à l’abri.
Tant pis, on aura raté 100m de la spéciale mais j’ai pas envie de débouler dans leur pré à fond la caisse.
Il nous reste maintenant à remonter vers la Baisse de Peluna par une interminable pistasse assez raide en plus. On croise un St Bernard qui surveille sa maison. Il a pas l’air trop méchant mais ses yeux rouges et son énorme taille font qu’on se méfie. Mon collègue passe pendant que j’essaie d’amadouer le chien. Je descends du vélo, j’arrive à le caresser un peu mais je réalise que si il est finalement méchant, j’aurais du mal à le repousser vu son poids. Une fois qu’il m’a bien reniflé, il file en courant vers mon pote qui met son vélo en protection mais finalement tout se passe bien et le chien nous quitte dès qu’on a dépasser sa maison.
A la baisse de Péluna, on fait un dernière pause avant d’attaquer la descente. Je connais bien cette descente pour l’avoir fait en Aout dernier avec Xavier (dernier tiers de la descente de la cime de Marta). Ça file avec quelques portions plus techniques (marches, cailloux) et comme un âne, dans une épingle, je continue comme d’habitude en pensant que la trace à l’intérieur est une vilaine coupe. Ce n’est qu’à la jonction plus bas qu’on s’en rendra compte qu’on a une nouvelle fois raté une portion de spéciale. On remonte encore une fois pour prendre cette variante qui offre un sentier beaucoup plus propre, roulant et rapide que l’habituel sentier.
On finit tranquillement par la petite machine à coudre qui ramène au village de la Brigue. Il est 15h30 quand on est à la voiture. Au final, on a du pas mal rouler car j’ai mal aux jambes et au genou après ces quelques 30km et 1300m de D+.
No responses yet