Depuis 2 ans, j’ai dans la tête d’essayer le ski de rando. J’ai donc rechaussé des skis (après presque 20 ans d’arrêt) l’année derniere aux Arcs pour 1/2 journée puis 1 autre journée cette année encore aux Arcs. Les sensations sont un peu revenues même si je suis encore loin d’avoir retrouver un bon niveau mais je me sentais suffisament apte à pouvoir enfin débuter en rando.
Maintenant restait encore d’avoir l’opportunité de faire une rando à ski car j’allais pas partir tout seul dans la montagne. Coup de chance, un pote (avec qui j’étais parti dans l’Ubaye en VTT à l’automne), nous a proposé de nous faire découvrir cette activité et c’était ce WE.
Un petit tour à Chullanka, Vendredi soir, pour louer le matos et rendez vous le Samedi à 6h30 pour faire le trajet en direction de la Gordolasque (affluent de la Vésubie). On est 5 dont 4 débutants en rando pour cette rando vers le Mont Capelet inférieur (2419m) alors l’inertie au départ est assez importante, entre le collage des peaux, les couches qu’on hésitent à mettre, … Au lieu d’un départ prévu vers 8h15, on ne partira skis aux pieds que vers 9h. C’est pas trop grave car il fait grand beau et ça doit tenir plusieurs jours mais on risque de descendre dans la soupe.
9h donc, on part, il fait pas froid, je suis en pull, j’ai les gants mais je vais pas les garder longtemps. Je prends un petit rythme, les autres s’envolent devant moi sur la piste. Au bout de la piste on attaque vraiment la rando. Enfin d’abord on passe dans la terre sur une dizaine de mètres. Ensuite, on commence à monter dans la forêt, et petit à petit on se sent vraiment en montagne. Plus de bruit autre que celui de nos peaux qui glissent sur la neige.
Rapidement, on pète de chaud et je me mets en t-shirts manches longues. Je commence aussi à sentir des douleurs aux pieds et à un mollet. Je n’ai pas pu louer des chaussures à ma taille alors elles sont trop grandes mais bon au moins j’ai pas mal à la malléole (qui me fait mal depuis les Arcs).
Comme je sens que j’ai pas la grande forme, j’adopte un rythme qui me va mais je m’arrête pas alors je prends de l’avance sur les autres pendant que ça grimpe pas trop. Ça me permet aussi de voir 3 chamois et un écureuil juste avant d’attaquer les premières grosses pentes. Sur une de mes premières conversions, je perds une cale et je m’en rends compte que 10 mètres plus haut. Comme j’ai pas envie de redescendre et remonter (surtout à cet endroit, ça me parait compliqué et un poil risqué car il y a un peu de gaz), j’attends les autres pour qu’ils me ramassent la cale.
Petit à petit, j’apprends à « maitriser » la technique des conversions même aux endroits raides et gazeux, en faisant bien attention, ça se fait bien. On attaque ensuite groupé la pente sommital. Ça devient raide et c’est pas tout à fait dégelé alors on hésite à sortir les couteaux (sur les conseils d’un groupe nous ayant précédé). Certains mettront les couteaux, moi, je trouve que ça tient plutôt bien sur la carre alors je les mets pas (et puis là où je suis je me vois pas déchausser au milieu de la pente bien raide et encore gelée). Un peu plus loin, c’était encore plus dur et plus raide et j’ai failli regretter 😛 . Par moment la carre glisse mais j’arrive à me rattraper et puis finalement, 10 mètres plus loin on passe l’épaule et on arrive sur une neige qui est exposée plus tôt au soleil et le grip redevient plutôt bon, ouf !!!
Par contre cette dernière ascension m’a bien crispé, et arriver au sommet je suis cuit, j’ai bien mal aux jambes mais surtout au dos (le sac devait pas être bien positionné et je devais pas avoir une bonne technique 😛 ) .
On fait la pause sandwich sous un grand soleil avec un panorama splendide. On voit toute la côte et même la Corse,. J’ai jamais mangé dans un tel cadre .
Ensuite, on s’équipe pour la descente (par où on est monté). La journée de ski aux Arcs m’a fait du bien, je n’ai pas d’appréhension à rentrer dans la pente (sous le sommet, c’est large alors ça aide). C’est donc par un grand champ (pas de poudre mais de moquette) que j’attaque la descente, c’est un vrai régal. En snowboard, je me serai fait chié mais là c’est vraiment sympa.
Par contre au même endroit où j’avais perdu ma cale, c’est vraiment gazeux d’un côté alors je suis passé en dérapage (même si à priori y a peu de risque, je me fais encore parfois embarqué dans mes virages alors je préfère assurer). On rentre ensuite de nouveau dans la forêt, la pente est moins forte alors on peut vraiment se lâcher dans les trajectoires. Y a des petites bosses un peu partout alors j’en profite pour « sauter » et trouver l’équilibre sur des skis. Au fur et à mesure, la forêt se densifie alors faut pas se rater mais c’est toujours un gros plaisir de jouer avec les arbres et le relief.
De retour à la piste de départ, on profite de la table de pique nique pour faire une longue pause thé et profiter de cette belle météo jusqu’au bout. On rentre ensuite aux voitures vers 16h15, et on rentre sur la côte bien fatigué.
Au final, je suis super content. Je sais maintenant que mon niveau de ski est déjà suffisant pour la rando. C’est vraiment similaire au VTT de montagne: en chier en montée pour s’amuser en descente tout en profitant des paysages de montagne .
Par contre, physiquement, j’ai pas du tout la forme. On a fait que 1050m de D+ mais j’étais cuit. Mais c’est comme tout, après quelques rando, j’aurais une meilleur technique et je me fatiguerais moins. Théoriquement, je dois refaire une rando le 23 Mars (un collègue s’est proposé d’organiser), j’ai hâte. Si j’en ai l’opportunité avant, j’essaierai d’en faire d’autres (surtout pendant les vacances scolaires où j’ai pas vraiment envie d’aller en station).
Le topo qu’on a emprunté: skitour – capelet inferieur
La vidéo:
4 Responses
mmmmm la belle neige 🙂
Y a eu un coup de sirocco la semaine derniere, y avait une pelicule de sable jaune sur la neige.
Mais bon en ski, on s’amuse bien dans ces conditions, en snow, bof :mrgreen:.
Pas l’air évident les conversions dans la pente !
Non et encore la, c’etait plutot facile. Hier dans la poudreuse c’etait plus complique avec la neige.