Sport, nature et images dans les Alpes

Raid des paillons 2010

Ca y est, j’ai participé à ma première « compétition » de VTT. C’était dimanche 26 Septembre 2010 à l’occasion du raid des paillons 2010.

Avec Sylvain, on se donne rendez vous à 6h30 à Chullanka à Antibes pour faire la route ensemble jusqu’à Contes. On arrive les premiers mais le reste des participants arrivent juste après nous. On retire les plaques et je me retrouve avec le numéro 20. On retourne à la voiture pour se préparer avant d’aller se regrouper derrière la ligne.

On a prévu de rouler tranquillement toute la journée et de rester ensemble avec Sylvain. Pour ma première, je pars avec pour seul objectif de finir la course.

8H, le départ est donné, les 104 participants sont lachés. On s’élance en fin fond de peloton sur la route. Au moment de tourner pour commencer l’ascension du Mont Macaron, on est juste talonné par les riders balais de l’organisation.
Inconsciemment, je prend le rythme des personnes devant nous mais Sylvain me remet dans le droit chemin et je ralentis. Sylvain m’annonce qu’on monte à 700m/h alors que j’ai l’impression de me trainer.

Commence alors un poussage portage, qu’on entame à rythme très très lent (surtout pour nous qui sommes à l’aise en portage). Des concurrents reviennent de derrière et nous doublent très rapidement (en fait, ils ont raté la bifurcation et on fait demi tour et doivent maintenant refaire leur retard).
Sur la piste du Macaron, on est à plusieurs (y en a qui doivent vraiment pas aimé le portage :razz:) jusqu’au départ de la première descente qui doit nous ramener sur Cantaron depuis la baisse de Bordinas. Avec Sylvain on fait une pause, pour manger une barre et aller s’alléger :). J’en profite pour faire une photo avec la mer en fond au moment où Pedro06 nous rejoint. Il filera avant nous.

Bon, c’est le moment de repartir. On attaque tranquillement la descente, je coince dans la première épingle avec mon pédalier qui touche un rocher. Je me dis que ca commence bien. Mais ensuite je ferai la descente plutôt bien et assez fluide. Mon rythme est pas rapide mais je descends sereinement. Sylvain fait des micro pauses pour m’attendre de temps en temps mais j’arrive tout de suite. Pour la première fois, je double (ou plutôt, on me laisse passer) 6 ou 7 personnes dans une descente dont Pedro06 qui est pas encore chaud. Arrivé à Cantaron, je suis plutôt content car j’avais vraiment peur de faire encore mon boulet en descente (ce qui est le cas depuis le mois de juillet et ma chute en Italie).

On continue vers Drap par la route, on traverse la Paillon et on entame un bout de sentier sur un aqueduc. C’est tout plat, c’est à l’ombre de la forêt et il fait assez frais. On fait attention aux joggeurs en grand nombre en ce dimanche matin mais c’est plutot sympa. Arrive des escaliers, je descends à pieds quand Sylvain passe à vélo. Le terrain est gras à coté des escaliers plutôt raides alors je prends pas le risque de me péter bêtement la gueule.

On entame un poussage portage assez facile. On fait une pause en haut car on sait plus trop où est le ravito. Tout le monde nous dit que c’est plus très loin, c’est pas grave on continue à s’alimenter. On repart et effectivement, après un passage sur un sentier, on rejoint une piste qui monte vers le ravito de Blausasc. Durant la montée, j’entends un bruit bizarre. Je pense à mon amorto mais en fait je viens de crever à l’avant (en montée????). Je continue en pensant que le liquide va colmater le trou mais en fait non. J’arrive au ravito, et le pneu avant continue de fuir. Je décide de mettre une chambre et on perd 10 minutes sur tout le monde :(.

Après cette pause, on se dirige maintenant vers l’Escarène. Une grosse partie sur piste en montée et un sentier descendant mais humide où je poserai le cul par terre 2 fois :razz:.

Début de l'ascension du col de Braus depuis l'EscarèneA l’Escarène on attaque le gros morceau, la montée vers le col de Braus. En gros, c’est 15km de piste montante avec un pourcentage variant entre 5 et 8% tout du long. C’est pas très dur mais c’est monotone et long surtout avec déjà 30km dans les jambes. Cette ascension, je l’ai repéré au printemps et ca m’avait déjà paru long. Au moins je sais à quoi m’attendre.
Sur cette piste, Sylvain me donnera quelques signes d’inquiétude. Il se sent pas en forme, il ronchonne. Heureusement après le premier tiers de la montée, on apercoit des concurrents et ca lui redonne un coup de gniac.

On dépasse ces concurrents qui n’ont pas l’air au mieux (et on est encore loin du col de Braus) et on continue à notre rythme cool mais régulier. On fait une pause au 2/3 de la montée pour prendre un gel (j’ai les jambes qui commencent à tirer) et je me rends compte que je n’ai plus d’eau. Au col de Braus, c’est la déception, il n’y a pas de ravito, il va falloir que je fasse encore environ 10km sans eau. Je me dis qu’il faut que je gère pour ne pas voir les crampes arrivées. En fait, ca ira car on attaque un travers sur sentier qui passe bien malgré quelques coups de cul puis c’est la descente vers Touet de l’Escarène par un sentier ouvert pour le raid.

Cette descente est, sur le premier tiers, très sympa, des petits murs à descendre (surement d’anciennes restanques), quelques passages bien pentus mais ca passe plutôt bien. Ensuite, le sentier devient travers, mais un travers pourri où on passe notre temps à monter et descendre du vélo. On rejoint ensuite une trace sympa mais plus caillouteuse qui descend jusqu’à Touet où je peux enfin remplir mon sac à flotte. Durant ce ravito, on apprend qu’on est 75 et 76ème, ce qui veut dire qu’il y a beaucoup d’abandons car il doit y avoir 5 ou 6 personnes derrière nous.

De Touet, on redescend à l’Escarène par la route, puis on attaque le sentier que j’emprunte regulièrement en fin de rando dans l’autre sens. Il passe plutôt bien aussi à la montée, il faut juste faire attention aux VTTistes qui descendent. On arrive à la piste de Berre les Alpes qui marque le début d’une sensation de lassitude pour moi. Ca monte assez raide (où alors c’est la fatigue :razz:) mais on arrive en haut à petit rythme. On entame ensuite un nouveau travers assez plat vers la baisse de la Croix. Je connais aussi assez bien ce sentier et tout passe bien. Il y a juste un endroit un peu miné (une succession de blocs) que je veux passer sur le vélo (ca doit passer sans problème) mais avec la fatigue, je bute sur le premier bloc et manque de me vautrer. Je passerai donc à pieds ( :mrgreen: ). On arrive ensuite à la baisse de la Croix surchargé car des randonneurs m’ont donné un compteur qu’un concurrent à fait tomber.

A partir de là, ce sera une découverte totale pour moi. On commence la descente vers la plan de Linéa (en direction de Coaraze) dans un sentier raviné et remplie de grosses pavasses mobiles (C’est pas top). Je fais très attention, c’est pas le moment de s’en prendre une. On traverse ensuite un tout petit passage en terre grise et on est déjà sur la route. Il faut maintenant remonter au village de Coaraze par d’autres terres grises (qui sont très sympa dans le sens de la descente mais beaucoup moins à monter 😉 ). J’arrive à passer certains raidillons sur le vélo au prix d’un gros cramage de jambes ;). Les crampes sont toutes proches mais je profite de l’avance prise sur Sylvain (qui porte au lieu de se cramer) pour avaler un gel et boire beaucoup.

Sylvain arrive à la croix sous CoarazeOn arrive au dernier ravito, et on prend notre temps (environ 12 ou 13 minutes), on discute avec les bénévoles pendant qu’on mange. On apprend qu’on est maintenant 65 et 66 ème (encore 10 abandons puisque on a doublé personne).

On repart par la route en descente pour aller chercher une piste. Pendant la descente mon genou se refroidit et au moment d’attaquer la piste bien bien raide, j’ai une grosse douleur au genou. Après quelques dizaines de mètres mon genou remonte en température et ca me fait moins mal mais à partir de là, après chaque passage descendant mon genou fera très mal. On prend un dernier sentier traversant sur le flanc du Férion qui nous fait surplomber Bendejun puis un peu plus loin on apercoit enfin Contes qui signifie que l’arrivée est proche. Il ne reste plus qu’à négocier la dernière descente.

Cette descente, qui a l’air très sympa, quand on la connait un temps soit peu, ne me laissera pas un super souvenir. En fait c’est des dalles rocheuses qui s’enchainent par marche. Le problème c’est que je prends pas les bonnes lignes et du coup je me retrouve devant des marches plutôt grosses et je me vois dans l’obligation de descendre à pieds (j’ai de moins en moins envie de chuter si près du but). Du coup, je suis très lent et Sylvain m’attend. La deuxième partie de la descente en sous bois est plus sympa et la fin avec ses virages relevés est superbe (mais c’est pas évident de se laisser porter par le virage quand on ne sait pas ce qu’il y a à la sortie, surtout que les relevés sont très profonds). Heureusement, ca passe bien et je rejoins la route.

Il ne nous reste plus qu’à se laisser filer sur la route jusqu’au théâtre de verdure de Contes.

Quand on passe la ligne après 9h50 d’effort, les podiums sont terminés, les concurrents commencent à partir et l’organisation commence à démonter les installations. Après avoir recu nos T-Shirts, on aura quand même le droit de se gaver de lasagnes :mrgreen: .
2 concurrents franchiront la ligne après nous et d’autres arriveront dans la camionnette balai.
Les places n’ont pas changé, on finit 65 et 66 sur 104 au départ mais seulement 68 à l’arrivée.

Bilan: Je suis assez content de ma course. Grâce à Sylvain, on a bien géré notre effort et j’ai pas eu de gros coup de barre. Alors c’est sur, j’aurais peut-être pu gagner presque 1H (facile à dire après) mais le principal était de terminer pour voir comment se passait un raid VTT longue distance et prendre de l’expérience. Sans Sylvain, je serai parti plus vite mais aurais-je pu finir?????

Niveau alimentation:
Je pensais que j’avais pris trop de gels mais finalement, je les ai tous avalés (5 antioxydants, 4 coup de fouet). J’avais 3 barres de céréales que j’ai aussi englouties. Au ravito, je me suis bien goinfré car j’avais vraiment besoin de manger des aliments consistants. Je ne peux pas faire la course qu’avec des gels. Mon estomac criait famine régulièrement. J’étais parti avec mon camel rempli de sucre rapide. Au premier ravito, j’ai mis uniquement de l’eau puis au 2ème, j’ai rajouté à nouveau des sucres rapides mais pas assez. Au dernier ravito, j’ai juste mis de l’eau.

Chiffres: Au final, le raid fait 83km (au lieu des 75km annoncés) pour un dénivellé supérieur à 3000m. On a mis 9h50 pour une moyenne de 8,45km/h. Sachant qu’on a fait environ une heure de pause sur tout le parcours, ca nous fait du 9,4km/h de moyenne sans les pauses. Une moyenne de 10km/h pourrait être un bon objectif (réalisable) sur les prochains raids de ce type.

Sieu vengu
L’ai fach
Sieu arriba

Les quelques photos: Gallery.
Le parcours: Organisation.

Tags:

5 Responses

  1. C’est quoi des restanques?

    Enfin bon, vous auriez pu faire l’effort de finir en 10h :-p

  2. Des restanques, c’est des petits murets en pierre a flanc de montagne qui permettent de faire des parcelles planes pour cultiver.

  3. De rien 🙂

    Et heureusement qu’on s’est croise a la fin car j’avais completement oublie que je l’avais 😛 😳

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

Ce site utilise Akismet pour réduire les indésirables. En savoir plus sur comment les données de vos commentaires sont utilisées.