Après ma première rando snow en décembre aux Rochers Rouges, j’ai eu l’occasion de randonner une nouvelle fois dans le même secteur mais cette fois ci en direction du Mont Paracouerte qui culmine a 2385m et domine Castérino.
Ma première rando s’était effectuée avec des raquettes nouvellement achetées mais qui ce sont avérées être inadaptée aux conditions (30cm de neige fraiche) et j’avais galéré comme jamais ça m’était arrivé dans toutes mes activités sportives.
Récemment, un collègue de VTT souhaitait se séparer de ses skis d’approche (Climb Ascent System) pour une bouchée de pain. Même si je me doutais que c’était pas la panacée, je ne pouvais pas rater cette affaire (50euros la paire quasi neuve). Ca sera toujours mieux que les raquettes.
Me voila donc à préparer mon sac la veille de la rando et à essayer différentes combinaisons pour pouvoir porter tout ce matériel. Les raquettes ont donc tout de même des avantages et le premier est le faible encombrement.
Là je me bats pour choisir entre 2 sacs, hésitant à démonter les spatules en deux ou à les laisser entière. Les fixs et les couteaux vont dans le sac, ça c’est sur. Finalement, j’arrive à tout mettre sur mon sac de freeride (Dakine Heli Pro DLX), les spatules démontées sur les côtés. J’ai une crainte, c’est que les 2 bouts de spatules glissent et finissent par se décrocher avec les secousses d’une descente.
Tant pis, je verrai bien…
Dimanche, il est 5h00, le réveil sonne et c’est parti. Je me prépare rapidement, et à 5h45, je pars en voiture pour 1h30 de route jusqu’à Castérino pour le rendez vous fixé à 7h15. Il fait 1 degré quand j’arrive et rejoins mes 4 compagnons du jour. On se prépare, je charge le snowboard sur le dos et je chausse mes climbs. Il doit être 7h40 quand on part sur les skis. La neige est gelée et béton mais ça va surement pas durer vu la météo annoncée. Rapidement, je me mettrai en T-Shirts sous un soleil radieux et un ciel bleu sans l’ombre d’un nuage à l’horizon.
Les premières sensations avec les skis d’approche aux pieds sont un peu déroutantes. Je marche comme avec des raquettes en levant la spatule car elles sont plutôt légères alors ça vient comme ça naturellement. Première pente ascendante, les peaux incorporées aux skis accrochent plutôt bien, c’est rassurant.
Petit à petit je m’adapte à la « démarche » du ski de rando, en laissant glisser la spatule, et je me rends compte de l’avantage énorme que ça va avoir par rapport à des raquettes où on doit lever les pieds (même légèrement) et qui fatigue à la longue.
On décide de couper au lieu de faire le grand tour par la piste. Ça commence par une petite descente. J’appréhende un peu car je n’ai aucun carre sur mes skis et la neige est encore toute gelée d’autant plus que l’on va descendre des pentes en dévers. J’y vais tout doucement mais finalement j’arrive à controler ma trajectoire même si je dérive par moment. me voila rassuré alors je tente même de me laisser glisser (enfin pas trop quand même). En raquette, ça aurait peut-être été plus facile et sécurisant mais j’aurais été moins rapide.
On attaque ensuite la longue montée au sommet. D’abord dans une pente boisée où les marmottes grouillent littéralement. Elles sont plutôt maigres et peu farouches (surement le manque d’énergie après l’hibernation), elles préfèrent profiter des rayons du soleil et ne se cachent que lorsque nous sommes à moins de 10m.
Sur ces pentes qui chauffent déjà beaucoup, la neige est vite molle et ça se complique pour moi. Tantôt je m’enfonce, tantôt mon ski décroche sur les travers (manque de carre).
On arrive ensuite au lac des grenouilles sous la neige. On choisit de monter par la crête qui est plus panoramique et moins longue que la montée par le vallon. Ça monte raide au début, chaque travers est compliqué sans carre mais j’ai pas vraiment envie de sortir les couteaux alors je m’accroche. Ensuite c’est une montée plus soft jusqu’à la pente finale.
J’ai profité d’une pause regroupement avant cette dernière pente pour prendre quelques mètres d’avance et mes compagnons me laisseront arriver au sommet en tête. Il est environ 11h15 quand je pose mon sac au sommet du Paracouerte. On grignote, on fait quelques photos et on se prépare rapidement pour redescendre car la neige est déjà ultra transformée. Je me rends compte que j’ai perdu une vis (surement en déchaussant au sommet) de la fix. Tant pis il est reste plus qu’a descendre en snowboard.
J’attaque la descente en tête et emballé par l’excitation de cette belle pente vierge, j’oublie que j’ai pas mal de poids sur le dos. Je me fais surprendre par cette neige très très humide qui colle au snow, je suis déséquilibré mais j’arrive à garder le contrôle mais ça me calmera pour la suite. Je m’arrête filmer les autres et je peux admirer ma trace sous le sommet. Un peu plus bas, on se fait une 2ème belle pente un peu plus raide, où je découvre une neige que je ne connais pas, la fameuse moquette. C’est déroutant, je peux pas prendre de gros appuis à fond comme je fais d’habitude. Je comprends rapidement qu’il faut mieux enchainer des virages plus serrés et éviter de prendre trop de vitesse.
Plus bas, la neige s’est vraiment transformée en flotte, ça colle, j’avance pas alors je prépare bien où je vais m’arrêter pour pas me trouver planter alors que mes compagnons skieurs s’en foutent royalement et s’arrêtent au beau milieu des replats :p .
On finit la descente au niveau du ruisseau que l’on doit longer pendant 100m avant de remonter à la piste de départ. Je ne peux pas m’en sortir en snow, je déchausse et là commence un long moment de souffrance pour moi.
Je m’enfonce à chaque pas parfois de 50 à 60 cm, il fait une chaleur infernale. Je vais bien mettre 15 minutes a faire 200m. Quand je rejoins les autres, je suis épuisé. Je souffle quelques instants et on repart. Il reste plus qu’a suivre la piste jusqu’en bas. Je suis en nage mais je suis bien content de revoir la voiture pour me changer.
La vidéo:
2 Responses
Il me semble n’avoir vu que ton ombre et le bout de tes erzats de skis !?
Tu as bien vu :p
C’est moi qui filme, c’est complique pour etre sur les images.