Sport, nature et images dans les Alpes

Dans la famille belle rando, je demande la Valette de Prals

Je voulais faire une rando en haute montagne pour ce début d’automne pour retrouver cette ambiance et les beaux sentiers et j’ai été servi.
J’avais déjà parcouru le parcours de la Baisse de Férisson (en venant de Belvédère) pour ensuite faire les 150 épingles du vallon de Marre mais comme je suis pas fan des navettes, cette fois, j’ai proposé une boucle qui en reprend la partie finale mais qui débute par une ascension vers la Cime de la Valette de Prals.

Portage vers la Baisse de Prals

Je me doutais que c’était pas très roulant alors peu ont répondu présent mais on est tout de même 2 au départ en ce samedi matin dans le vallon de Fenestre. Il fait à peine 10° quand on sort de la voiture, on se prépare rapidement car la rando risque d’être assez longue vu le profil.

On remonte tout d’abord la route du sanctuaire avec des pourcentages qui font mal aux jambes d’entrée de jeu. Mon compagnon du jour est vraiment à l’aise sur ce terrain, je peine à le suivre. On bifurque sur le sentier qui marque longe la bordure du Parc du Mercantour. On entame le fameux PPP (pédalage/poussage/portage) qui va durer jusqu’au sommet de la Valete de Prals. On arrive à rouler de courtes portions mais en faire plus nécessite de dépenser une grosse dose d’énergie qu’il vaut mieux préserver pour la suite.
Travers vers la sous pente de la Cime de la Valette de Prals

Une fois au Plan de Prals, des vaches broutent sous les derniers arbres et l’ambiance change pour des paysages typiques du haut Mercantour: pentes herbeuses jaunis par le soleil et l’automne et des champs minéraux. Le ciel est d’une pureté rare et c’est vraiment sublime.

A deux, on tient un bon rythme (malgré les pauses photos et vidéos) et après un départ sous les coups de 9h40, on arrive à la cime vers 12H30 pour un sandwich bien mérité. La vue à 360 degré est splendide mais dommage que la brume soit resté scotchée sur la côte car on distingue à peine la mer (mais ça aurait surement été trop d’un coup, il faudra revenir).

Sous la Cime de la Valette de Prals

La suite est simple sur le papier, on doit suivre la ligne de crête jusqu’à la cime de la Palu. Les travers sont plutôt étroits avec un peu de gaz par endroit, il faut rester vigilant tout du long. Quelques épingles deci-delà ponctuent le parcours. On passe sous la cime du Pertus, puis on enchaîne tête de la Lave, baisse de Férisson où je retrouve le parcours que je connais. On passe sous les Cime de Clapeirette et de Fuont Freja pour rejoindre la tête de Marre ou on suit le sentier qui descend par quelques épingles avant de remonter en portage vers la baisse se situant sous la Cime de la Palu.
A noter que coup sur coup, dans ce long chemin de traverse, on va l’un après l’autre casser notre patte de dérailleur en montée. Le sentier est jonché de pierres et dans mon cas, mon passage va en soulever une qui va aller mettre ma chape dans les rayons et la roue va entraîner le tout jusqu’à casser la patte. Je pense que c’est la même histoire pour mon collègue. Heureusement qu’on a ce qu’il faut pour réparer.
Au sommet avec le Gélas au fond à gauche

Sous la cime de la Palu, il ne reste plus qu’à se laisser descendre jusqu’à la voiture. Enfin, se laisser descendre, c’est peu dire car cette descente est un combat. 150 épingles plutôt technique qui en fait un défi pour tous les vttistes. J’en avais pas un super souvenir car je ratais trop d’épingles mais 3 ou 4 ans ont passe, et je vais pouvoir savoir si j’ai progressé. La dernière fois j’avais du en passé une trentaine clean et le reste à l’arrache. Mais cette fois les conditions sont idéales, sentier complètement sec (c’est mieux pour les passages en racines ou en dalles).
L’échauffement est rude, je rate la première bêtement. La partie haute c’est du serré dans la pente mais sur terrain très propre qui permet de se jauger. Je me rends vite compte que les épingles à droites passent très juste pour moi (mais c’est habituelle) et à force de répétition, petit à petit, je me décoince. Le Nose est parfois utile pour éviter de prendre trop de risque avec le dérailleur mais ça passe aussi sans comme pour mon collègue.
Ensuite, le terrain devient plus « sale » avec des cailloux, parfois des marches et pas mal de racines. La fatigue est aussi bien présente pour compliquer le tout. Il faut garder une concentration importante tout du long pour continuer à passer proprement mais c’est vraiment plus dur sur le bas.

Au final, j’arrive en bas en n’ayant raté que 24 épingles, c’est une surprise. Je ne pensais pas en passer autant. Voila qui conclue une journée fantastique de VTT comme je les aime et dont je me souviendrais longtemps je pense. C’est un poil physique (on doit touché les 500m de D+ en portage) et le travers n’est pas de tout repos mais la descente n’en est que plus belle quand on l’a mérité.

En chiffre, on est a environ 21-22km et dans les 1500-1600m de D+/-.

La vidéo:

Les photos de mon compagnon du jour: picasa
Les miennes:

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2 Responses

  1. Oh oui je pense. Autant voire plus pentu, 2 ou 3 fois plus long et des épingles encore plus serrées.

    Et même avant d’arriver à la descente, tu aurais fait a pieds. Même moi j’était pas rassure par moment sur le sentier en balcon 🙂

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